Le choix d’un logiciel de gestion des données techniques est devenu stratégique. Parmi toutes les solutions PLM, comment faire le bon choix ?
Cloud ou on‑premise ? Faut‑il privilégier les offres des éditeurs de CAO (PTC, Dassault Systèmes, Solidworks…) ou celles des spécialistes du PLM (Aras, Lascom, Aletiq, Audros…) ?
Structurer la gestion de vos données produit peut rapidement devenir un véritable casse-tête.
Et pourtant, ce choix est loin d’être anodin. Dans un contexte de transformation digitale accélérée, où les cycles de développement se raccourcissent et les exigences clients se complexifient, les entreprises industrielles ont besoin de solutions capables de structurer, d’automatiser et de sécuriser l’ensemble du cycle de vie du produit.
Le PLM n’est plus réservé aux grandes entreprises : c’est devenu un levier stratégique, à condition de bien comprendre ses apports, ses limites et les critères à prendre en compte pour choisir la solution adaptée à vos enjeux.
Avant de plonger dans les comparatifs, posons les bases pour un choix éclairé.
Choisir un logiciel PLM ne se résume pas à comparer des fonctionnalités ou des prix. C’est un projet structurant qui doit s’appuyer sur une démarche claire, adaptée à vos enjeux métiers et à votre niveau de maturité digitale. Voici les 5 étapes clés à suivre pour faire le bon choix :
Avant toute chose, identifiez précisément vos besoins :
• Quelles sont les exigences propres à votre secteur d’activité ? (normes réglementaires, cycles de certification, sensibilité aux retards…)
• Quel est le volume et la complexité de vos données produits ? (nomenclatures, variantes, configurations)
• Travaillez-vous déjà avec des outils CAO ou des systèmes ERP ?
• Avez-vous des besoins forts en traçabilité, en qualité, en gestion documentaire ou en collaboration multi-sites ?
• Quel niveau d’autonomie attendez‑vous ? (paramétrage interne, personnalisation des workflows, évolutivité sans intervention externe…)
Cette étape vous permet de poser les bases d’un projet réaliste et bien cadré.
Une fois vos besoins clarifiés, définissez les critères non négociables pour votre futur PLM.
Par exemple :
• Facilité d’adoption, que ce soit par certaines équipes ou par l’ensemble de l’organisation;
• Capacité à s’adapter à vos processus internes et à votre organisation ;
• Autonomie de paramétrage : les solutions cloud offrent une flexibilité accrue sans coûts additionnels par rapport aux systèmes on‑premise ;
• Intégration fluide avec vos outils existants (CAO, ERP, etc.) ;
• Sécurité des données, traçabilité, conformité réglementaire ;
Ces critères serviront de boussole pour filtrer les solutions du marché.
Formalisez vos attentes dans un cahier des charges clair et structuré. Même s’il est léger, ce document vous aidera à aligner toutes les parties prenantes sur les objectifs du projet, à évaluer objectivement les éditeurs lors des échanges et à garder une vision globale sur le périmètre fonctionnel souhaité.
Complétez ce cahier des charges par une grille d’évaluation qui vous permettra de comparer les solutions en fonction de vos critères : fonctionnalités, services associés, tarification, périmètre de déploiement...
N’oubliez pas d’y inclure également les contraintes techniques, les cas d’usage prioritaires, ainsi que vos besoins en matière d’évolutivité.
Ne vous limitez pas à des présentations commerciales : demandez une démo personnalisée, construite sur vos cas d’usage réels. C’est l’occasion de :
• Vérifier l’ergonomie et la fluidité de l’interface
• Poser des questions précises sur vos processus métiers
• Évaluer la réactivité et la compréhension des équipes en face
Une bonne démo doit vous permettre de vous projeter concrètement pour voir si le logiciel correspond bien à vos besoins.
Si votre projet est particulièrement complexe, il peut être pertinent d’aller plus loin techniquement pour évaluer la pertinence d’une solution. Il existe plusieurs façons de tester un logiciel PLM de manière concrète et structurée :
• Restitution technique : le prestataire utilise vos propres données pour les intégrer dans la solution, afin de vérifier la compatibilité et la cohérence avec vos cas d’usage réels.
• Tests de performance : si cela correspond à vos enjeux, vous pouvez demander de simuler un volume important de données (ex. : nomenclatures très complexes, nombreux utilisateurs) pour évaluer la robustesse et la réactivité de l’outil.
Un test bien mené est souvent le meilleur indicateur pour prendre une décision éclairée et sécuriser votre investissement.
Il existe de nombreux critères pour évaluer les solutions PLM du marché, mais un bon choix ne repose pas uniquement sur les fonctionnalités. Il doit aussi tenir compte des besoins spécifiques de votre entreprise, de votre secteur et de votre niveau de maturité digitale. Pour vous aider, voici une grille de lecture en 7 points qui vous permettra de prendre une décision éclairée et alignée avec vos enjeux :
1. Adaptabilité métier & secteur : Assurez-vous que la solution s’adapte à votre environnement industriel : niveau de réglementation, complexité technique, culture des projets. Les attentes varient considérablement selon le type d'entreprise : une structure orientée projet ne recherchera pas les mêmes fonctionnalités qu’un fabricant en grande série, tout comme les exigences d’un acteur de l’aéronautique diffèrent de celles d’une entreprise du secteur médical.
2. Rapidité de déploiement : Avant de choisir un logiciel PLM, il est essentiel de prendre en compte le temps nécessaire au paramétrage, au chargement des données et à la formation des utilisateurs. Les solutions cloud sont, par exemple, généralement plus rapides à déployer que les solutions on-premise, car elles ne nécessitent ni infrastructure locale ni maintenance technique lourde.
3. Ergonomie & adoption : Un outil PLM ne génère de valeur que s’il est adopté par les équipes. L’interface doit être claire, intuitive et adaptée à tous les profils utilisateurs. La convivialité d’interface favorise l’engagement, réduit les besoins de formation et accélère l’adoption.
4. Intégration aux logiciels existants : Un bon PLM doit également s’intégrer facilement à votre écosystème logiciel : CAO, ERP, outils qualité, gestion de projet... Plus les intégrations sont natives ou ouvertes, moins vous créez de silos et de doubles saisies.
5. Sécurité & conformité : Le PLM centralise des données sensibles : vos fichiers techniques, vos savoir-faire, vos échanges clients. Il doit donc répondre à des exigences élevées en matière de sécurité d’accès, de traçabilité, de sauvegarde et de conformité réglementaire (ISO, RGPD…).
6. Scalabilité & personnalisation : La solution choisie doit pouvoir évoluer avec vous. Elle doit être capable de s’adapter à de nouveaux processus, de nouveaux sites ou de nouveaux métiers, sans tout reconstruire. Attention aux solutions rigides ou trop verticalisées.
7. Coûts vs ROI : Au-delà du prix d’acquisition, tenez compte des coûts d’implémentation, de formation et de maintenance ; notez que les solutions non‑cloud génèrent souvent des frais imprévisibles, en particulier lorsque des développements spécifiques sont nécessaires. Limitez au maximum ces personnalisations, qui entraînent des coûts très élevés tant au déploiement qu’à la maintenance. Considérez également les gains attendus : réduction des erreurs, accélération des cycles, meilleure collaboration et conformité simplifiée. Un bon PLM est avant tout un investissement, pas une dépense.
Dans le cas des PME et ETI, les solutions SaaS, plus accessibles, rapides à déployer et évolutives, peuvent permettre de démarrer simplement et de faire évoluer progressivement le périmètre fonctionnel selon la maturité de l’organisation.
Choisir son logiciel PLM ne se résume pas à comparer des fonctionnalités ou des prix. Il s’agit d’un véritable projet structurant, qui doit être aligné avec vos enjeux métiers, votre niveau de maturité digitale, et les ambitions de votre entreprise.
L’objectif : trouver l’équilibre entre simplicité, efficacité et évolutivité. Une solution trop complexe peut freiner l’adoption, tandis qu’une solution trop limitée risque de devenir un frein à votre croissance.
Prenez le temps d’évaluer vos besoins, d’impliquer les bonnes parties prenantes et de tester les outils sur des cas concrets. Ce travail en amont vous permettra de faire un choix éclairé et de tirer pleinement profit de votre futur logiciel PLM.
Et si vous souhaitez aller plus loin, mieux comprendre le marché ou structurer votre démarche, n’hésitez pas à consulter notre livre blanc ou à nous contacter pour une démo personnalisée.